Nous avons la joie de vous partager cet article paru dans le magazine Cerveau et psycho n°13, rédigé par Béatrice LAMBOY.
Résumé de l'article : Chez les tout jeunes enfants, la prévention est cruciale pour éviter les comportements violents. Pourquoi rien n’est-il fait en France en la matière, alors que des études internationales proposent des pistes pour éviter le déchaînement de la violence ?
Des méthodes de prévention validées
"Partant de cette analyse de la situation, des centaines de programmes de prévention contre la violence ont été mis en place, surtout dans les pays anglo-saxons. Une vingtaine d’entre eux ont fait la preuve de leur efficacité. De même qu’on distingue
quatre facteurs de risques majeurs, les méthodes d’intervention sont de quatre types.
Une première série de méthodes est centrée sur les enfants ou les adolescents et vise à favoriser le développement des habiletés sociales, émotionnelles et cognitives. Il s’agit par exemple d’apprendre à connaître, comprendre et gérer ses émotions par le biais d’ateliers et d’exercices proposés, le plus souvent, en milieu scolaire. Afin de mieux faire face à sa colère, l’enfant pourra, par exemple, travailler sur ses habiletés d’autocontrôle : attendre son tour, se calmer, tolérer une frustration, prendre un temps pour ressentir et respirer, écouter l’autre, s’interroger... Pour mieux gérer son anxiété, il pourra apprendre à faire des exercices de relaxation, à mieux respirer, à identifier les situations anxiogènes, à reconnaître ses propres réactions.
Les méthodes centrées sur l’enfant insistent aussi sur le développement des habiletés sociales. Bien souvent, les enfants à risque ne savent pas comment gérer les situations de conflit. Dans certains cas, l’enseignant réunit, par exemple, des élèves qui se sont disputés dans la cour. Ils doivent expliquer comment cela s’est passé, ce qu’ils ont ressenti. Puis l’enseignant demande à chacun de se représenter ce que l’autre a ressenti, pourquoi selon lui il a agi de telle ou telle façon. Chacun doit ensuite proposer une solution, et essayer de reformuler le point de vue de l’autre. Le psychologue américain Thomas Gordon, spécialiste de la gestion des conflits « sans perdant », insiste sur ce point : il est important, pour l’enfant « à risque », de comprendre le point de vue de l’autre, de définir son propre besoin, d’entendre le besoin de son vis-à-vis, et de trouver une solution acceptable pour les deux. [...]"
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