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  • Photo du rédacteurNathalieReinhardt

- AUTONOMIE - Oui mais, moi, je sers à quoi alors en tant que parent ??


Et si l’Autonomie était un facteur de sécurité ?

En tant que parents – nous avons tendance à penser que Autonomie et Sécurité sont antinomiques. Pour protéger nos enfants, nous avons parfois du mal à leur lâcher la bride. Pour plein de bonnes raisons, nous projetons sur eux nos propres modes de fonctionnement, nos craintes. Nous confondons même souvent nos émotions avec les leurs, ou leurs émotions avec les nôtres !


Alors on les protège – au risque parfois de les empêcher de trouver l’occasion de développer leur autonomie.


Quelques années plus tard, nous nous demandons POURQUOI ils n’arrivent pas à comprendre qu’il faut qu’ils fassent leurs devoirs par eux-mêmes, et pourquoi « il faut que nous soyons toujours derrière eux pour qu’ils travaillent » !! Pour que nos enfants soient autonomes quand ils approchent de l’adolescence et après – sans trop d’accroc – rien de tel que de les avoir accompagnés petit à petit sur ce chemin depuis qu’ils sont tout petits.


J’ai vu deux vidéos extraordinaires récemment.


La première montre un bébé de 8 mois qui tente la descente à 4 pattes une volée de marches en pierre à l’extérieur. Ces marches sont pleines d’aspérités. Le bébé est tout nu en couche. Cela dure plusieurs minutes. Et franchement – moi – au bout de 20 secondes j’aurai déjà récupéré le bébé dans mes bras pour l’empêcher qu’il tombe et qu’il se fasse mal. Et puis tous ses essais infructueux c’est pénible et cela prend du temps.

La vidéo suit ce bébé pendant plusieurs minutes. Après plein d’essais infructueux – sans aucune aide extérieure autre que les encouragements tranquilles de sa maman, le bébé est arrivé en bas. TOUT SEUL. Quelle expérience et quelle joie !!!!


La seconde vidéo montre cet enfant à 14 mois. Il monte les échelons d’une petite échelle d’un jeu en forme de château dans un parc à une vitesse déconcertante. Arrivé en haut sur une petite plateforme – il lève les bras au ciel et appelle sa maman. Elle comprend et lui apporte une petite chaise. Il cale la chaise et grimpe dessus pour atteindre l’échelon supérieur du château auquel il n’arrivait pas à avoir accès sinon. DINGUE !! Au regard de l’âge de l’enfant quelle dextérité !

Et quelle leçon pour moi !


Alors pour quelles « bonnes raisons » aurais-je pris ce bébé de 8 mois dans les bras au bout de 20 secondes d’essai de descente ?


Pour le protéger. Parce que je connais la « bonne façon de faire » (debout). Pour lui éviter de se faire mal. Pour que cela aille plus vite (mon rythme étant le « bon »). Plein de « bonnes raisons ». Mais à la fin de l’histoire – le bébé qui a le plus de dextérité et qui sera le plus en sécurité quand il faudra grimper sur le château, c’est celui qu’on aura laissé descendre l’escalier en pierre jusqu’au bout !! C’est là où Autonomie et Sécurité se tissent et se renforcent. Et comme cet exemple nous le montre, c’est de notre attitude d’ouverture et d’acceptation et de la taille de l’espace d’expérimentation que nous laisserons à nos enfants que dépendra leur capacité à s’autonomiser. Il faudra leur laisser de la place pour plein de petits échecs – pour qu’ils construisent de grandes victoires. Et cela peut commencer dès qu’ils sont tout petits.

Alors il ne s’agit pas d’observer l’enfant de loin et de s’en désintéresser ! Il s’agit de rester suffisamment près pour rattraper l’enfant si jamais il tombait ET de le laisser faire cette expérience de SA façon, à SON rythme, avec ses petits échecs. C’est là où Autonomie et Sécurité se tissent et se renforcent.


Cet exemple parle d’un enfant en bas âge. Il en est de même pour les moyens et les grands enfants avec évidemment des situations différentes et des enjeux différents. Le principe reste le même : c’est parce que nous les AIDONS à être autonomes que nous leur permettons de gagner en sécurité et partant en confiance en eux-mêmes.


Alors on sert à quoi nous en tant que parents ?


Notre job est de mettre un cadre sécurisant et suffisamment large autour de l’enfant pour qu’il puisse faire ses expériences tout en minimisant les risques graves si jamais il y avait un souci. Puis faire grandir ce cadre au fur et à mesure que l’enfant grandira. Et démontrer de l’acceptation pour les petits et grands échecs – indispensables aux grandes réalisations.


Mais quand élargir le cadre ?? Ne vous inquiétez pas – nos enfants savent nous signaler quand il est trop serré pour autant qu’on sache l’entendre !! Il suffit d’écouter leur irrésistible appel vers l’autonomie !


Heureuse et hâte d’avoir vos avis dans notre groupe Facebook Les Ateliers Gordon – et sur notre page Les Ateliers Gordon France.

A très vite,

Nathalie Reinhardt

Fondatrice de l’Association Les Ateliers Gordon


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