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  • Photo du rédacteurLes Ateliers Gordon

L'Autorité Éducative avec l'approche Gordon

UNE AUTORITÉ JUSTE


Thomas Gordon a donné plusieurs définitions au mot « autorité ».

Nous les offrons à votre réflexion dans cet article, en les éclairant des apports de Bruno Robbes, qui parle de l’autorité Éducative.


Première définition : l’autorité fondée sur l’expertise : FAIRE AUTORITÉ

Ce type d’autorité provient de l’expertise d’une personne : ses connaissances, son expérience, entrainement, ses capacités, sa sagesse. Par exemple, on dit « reportons-nous à l’autorité du dictionnaire » ; ou « c’est une autorité en droit des sociétés » . C’est ce qu’on appelle souvent une autorité justifiée, qui est reconnue par les autres

Ainsi, nous reconnaissons l’autorité de notre médecin de famille lorsqu’il nous prescrit tels médicaments, ou l’autorité de tel enseignant qui nous recommande telle démarche pour aider notre enfant dans sa scolarité. etc.

Dans une famille, les connaissances de chacun sont ainsi reconnues, et je reconnais à mon fils une autorité d’expertise lorsqu’il m’explique comment trouver telle information sur internet ; je reconnais à ma femme ou mon mari une autorité d’expertise lorsqu’il /elle m’explique comment jardiner alors que je ne m’en occupe jamais et que lui/ elle est un spécialiste.


Deuxième définition : l’autorité de statut : ETRE L'AUTORITÉ

Cette autorité est basée sur la position, le titre, le statut. On détient un pouvoir légal définit par une autorité supérieure, qui nous définit un ensemble de droits et de responsabilités, avec les moyens de l’exercer (contraintes, sanctions …). Elle est aussi appelée autorité légitime ou désignée.

Ainsi, le président d’un comité a l’autorité d’ouvrir et de clore les sessions ; un policier a l’autorité de mettre une contravention pour excès de vitesse ; un professeur a l’autorité de demander aux élèves de prendre leur livre de lecture ; le conducteur d’une voiture a l’autorité de demander à ses passagers de mettre leur ceinture de sécurité ; le père ou la mère a l’autorité d’interdire à l’enfant une activité qu’il /elle juge dangereuse.

IL arrive que le statut seul ne suffise pas à exercer cette autorité : « je suis ta mère d’abord ! tu m’obéis ! », « c’est qui qui commande ici ? » .. euh ! ça peut ne pas marcher, n’est-ce pas ?


C’est alors qu’apparaissent les risques de tensions, rapports de force et conflits, et l’usage d’un abus de pouvoir pour se faire « obéir ».

Pour que ce type d’autorité fonctionne dans les relations humaines, les personnes impliquées doivent vraiment accepter (endosser, supporter, approuver) le droit de la personne ayant l’autorité, d’imposer certains de leurs comportements. Dans la famille de Karin, il y a beaucoup d’interactions pour lesquelles cette autorité joue un rôle essentiel. Depuis longtemps il y a des accords à propos de qui fait quoi. Loïc, le garçon de neuf ans est chargé de vider la corbeille ; il est donc légitime pour sa mère de lui faire remarquer que la corbeille déborde. Maria, treize ans, a accepté de mettre la table du dîner, et quand sa mère est sur le point de servir, et que la table n’est pas mise, il est alors normal qu’elle dise à sa fille de se dépêcher. Ces exemples de responsabilités ont été rendus légitimes grâce au fait qu’ils sont issus de la participation de chacun des membres de la famille à un processus de prise de décisions qui s’est terminé par des décisions acceptées par tous. C’est de cet accord commun de décisions que cette autorité provoque cette étonnante capacité d’influencer le comportement. C’est la raison pour laquelle on l’appelle quelque fois « l’autorité légitimée » .


Troisième définition : l’autorité naturelle : AVOIR DE L'AUTORITÉ

Une façon de communiquer, d’être en relation avec l’autre avec justesse, qui nous légitime dans notre rôle, qui nous permet d’être entendu dans nos demandes.

Les outils de communication élaborés par Thomas Gordon nous aident à nous positionner sur ce troisième pôle de l’autorité, certainement le moins naturel, le plus difficile pour certains à mettre en œuvre.

Lorsque nous utilisons ce registre pour exercer notre autorité, nous devenons un modèle pour notre enfant.

C’est ce qui se passe lorsque nous transmettons nos valeurs à nos enfants, lorsqu’ils reproduisent des comportements que nous avons, lorsqu’ils intègrent les règles de la vie sociale et des règles du vivre ensemble que nous-mêmes incarnons.

L’efficacité de cette autorité provient notamment des engagements personnels qu’elle implique. C’est certainement celle qui nous permet le plus d’influencer nos enfants.


Exercer une autorité juste ou éducative

Rappelons que l’autoritarisme, c’est abuser de son pouvoir d’adulte, et que la permissivité, c’est donner le pouvoir à l’enfant.

Dans ces deux situations, il y a absence d’autorité de la part du parent. Les deux mènent à un issue gagnant – perdant ou perdant – perdant dans la relation.

Exercer une autorité juste pour un parent, c’est se promener en permanence entre ces 3 pôles de l’autorité, maintenir un équilibre parfois tenu entre ces 3 postures que sont être, faire et avoir de l’autorité.


La communication de Thomas Gordon aide les parents à se positionner sur le champs de cette autorité juste et à ouvrir vers des relations gagnant – gagnant : s’affirmer avec justesse avec des messages « je », s’exprimer sur le comportement de l’enfant et ne pas exprimer de jugements sur sa personne, préserver l’estime de soi de l’enfant, s’exprimer en termes de besoins mutuels, gérer les conflits dans une optique sans perdant …


Nous sommes tous, plus ou moins à l’aise avec l’autorité. Certainement qu’une majorité de parents oscille en permanence entre des moments où on impose (autoritarisme), des moments où on laisse tomber (permissivité) , et d’autres où l’on voie bien que proposer une issue gagnant-gagnant permet d’enrichir la relation.

C’est cette posture là que nous vous proposons de développer, c’est celle qui nous aide à vraiment faire grandir nos enfants.

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