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  • Photo du rédacteurLes Ateliers Gordon

Moi je ne veux pas être un parent parfait ! Et vous ?

L'écolomag Mai/Juin 2014 - N°41 Le coin des parents - L'écologie relationnelle

par Nathalie Reinhardt



Il m’aura fallu du temps pour intégrer cette idée, vraiment, au plus profond, pour que cette petite voix intérieure ne me dise plus, quand mes filles n’avaient pas fait ce que je leur avait demandé : « T’es nulle ! Regarde, une fois de plus, elles ne t’ont pas écoutée. »  S’ensuivait, le plus souvent, une poussée de frustration et de colère.


Et puis, petit à petit, je me suis dit que ce n’était pas un cadeau à faire à mes enfants que de prétendre être parfaite moi-même. Tout d’abord, parce que la perfection n’est pas de ce monde ; c’est donc une garantie d’insatisfaction que de se mesurer à elle. Ensuite, parce que c’est faux ! Je suis loin d’être parfaite et mes enfants le savent bien. En reconnaissant mon imperfection, je suis cohérente et vraie, et je les laisse libres d’être imparfaits, cohérents et vrais… ouf !


Les études montrent qu’il y a un lien direct entre la façon dont les gens acceptent les autres et la façon dont ils s’acceptent eux-mêmes. Une personne qui s’accepte en tant que personne acceptera sans doute beaucoup des autres. Des gens qui ne peuvent tolérer beaucoup de choses d’eux-mêmes trouveront en général difficile d’accepter ces même chose chez les autres. La grande question que nous devrions nous poser en tant que parent est : « Comment est-ce que je m’aime telle que je suis ? »

Si votre réponse est « Je ne m’aime pas » alors cela vaut le coup pour vous d’investir du temps pour trouver le moyen de devenir plus satisfait par vos  propres accomplissements. Les personnes ayant une haute acceptation d’elles-mêmes et une bonne estime de soi savent utiliser leurs talents, mettre à jour leur propre potentiel, accomplissent des choses qu’elles n’accompliraient pas sinon.

En s’acceptant tel que l’on est, en satisfaisant nos besoins par nous-même, nous ne dépendons plus de nos enfants pour notre accomplissement. Nous leur laissons ainsi la liberté d’être qui ils sont, dans toute la beauté de leur être. Nous leur laissons aussi la possibilité de se développer là où ils seront heureux de le faire.


Vaste programme ! L’acceptation commence donc par soi. Je ne suis pas parfaite et je le revendique. Je suis comme je suis ! Je raconte à mes enfants, quand c’est opportun ou qu’ils le demandent, mes imperfections, mes mésaventures, mes échecs… et ce que j’en ai appris. Ils adorent.


Quand je me donne la permission d’être imparfaite, je me donne aussi la possibilité de regarder en face ces choses que je pourrais mieux faire ; et donc, je m’offre la possibilité de progresser, de grandir. Quand j’ai communiqué de façon non adéquate avec l’une de mes enfants (eh oui, cela continue d’arriver malgré mes quelques années d’entraînement intensif), j’ai appris à revenir la voir pour lui dire que j’étais embêtée de lui avoir parlé comme cela. Cela nous permet de retisser le dialogue, de reparler du fond de façon plus apaisée, si besoin, et de renforcer la relation.

En s’acceptant tel(le) que l’on est, on permet ainsi à nos enfants, par effet miroir, de s’accepter tels qu’ils sont, de regarder leurs imperfections en face, et de décider ce qu’ils ont envie de faire évoluer.


A bientôt, les familles de géants !

Alors, sur le grand chemin de l’acceptation, qui veut encore être un parent parfait ?

Nathalie Reinhardt Parent Imparfaite – qui grandit.

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