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  • Photo du rédacteurLes Ateliers Gordon

Les parents doivent-ils présenter un "front commun" ?


Il est inévitable, en tant que parent, que vous soyez parfois inconstant d'un jour à l'autre (et même quelquefois au cours d'une même journée), ou dans des environnements différents. Commencez par accepter ce facteur d'inconstance comme un fait établi, et vous vous libérez d'une grande part de culpabilité et d'anxiété. Vous êtes un être humain, et il est humain d'éprouver des sentiments inconstants face à son enfant. Le fait de prendre conscience de cela peut rendre le rôle de parent largement moins stressant.


Si les parents tentent de rester constants, ils ne peuvent pas rester fidèles à eux-mêmes. On dit souvent que les parents doivent éviter à tout prix d'être inconstants dans leurs relations avec leurs enfants. Cette opinion généralement répandue oublie que les situations sont différentes, que les enfants aussi sont différents, et que le père et la mère sont également des êtres humains différents ! Par ailleurs, une telle opinion a eu comme effet négatif d'amener les parents à jouer un rôle, à prétendre être des personnages dont les sentiments ne changent jamais.


Plus encore, cette croyance a amené de nombreux pères et mères à penser qu'ils doivent toujours endosser les sentiments de l'autre de façon à présenter un front commun à leurs enfants. Bien que ce soit l'une des croyances les plus ancrées au sujet de l'éducation des enfants, elle est en pratique irréalisable. D'après cette croyance, les parents doivent toujours endosser les sentiments de l'autre, de façon à faire croire à l'enfant que les deux parents réagiront toujours de la même façon devant un comportement particulier.


En plus du côté très inéquitable pour l'enfant de cette stratégie - qui consiste à présenter un front commun afin de placer l'enfant dans une position minoritaire - cela créé souvent une position fausse pour l'un des deux parents.


Par exemple :

Une jeune fille de 12 ans ne tient pas sa chambre suffisamment en ordre pour satisfaire les critères de sa mère. Les habitudes de rangement et de propreté de la jeune fille ne sont pas acceptables pour la mère : elles sont dans sa zone d'inacceptation. Son père, cependant, trouve que sa chambre est suffisamment propre et rangée. Ce même comportement est dans sa zone d'acceptation. La mère exerce des pressions sur le père pour qu'il partage sa frustration au sujet de la chambre de leur fille, afin de lui opposer un front commun. Si le père accepte, il n'est pas fidèle à ses propres sentiments.


Alors comment faire si on n'est pas d'accord ?

ECHANGER, faire valoir nos points de vue et clarifier nos positions. Il y aura alors des sujets sur lesquels nous changerons peut-être authentiquement d'avis, et des sujets sur lesquels nous voudrons vraiment monter au créneau avec nos enfants.


Et là, si on a fait le tri et si un authentique échange a eu lieu et un vrai choix a été fait, alors nous pourrons choisir d'être solidaire tout en étant authentique.

"Tu sais que je suis moins à cheval que maman sur le rangement de ta chambre, cependant c'est important pour elle et du coup, je souhaiterais que tu puisses..."


Des échanges viendront des clarifications, des choix de sujets importants pour nous et de sujets sur lesquels, bien que non alignés, nous aurons choisi, authentiquement, d'être solidaire.


Et comme cela, tout sera plus clair !


D'après Thomas Gordon


 

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pratiquer, expérimenter et échanger avec d'autres !


















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