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  • Photo du rédacteurLes Ateliers Gordon

Transmettons et Défendons nos valeurs! (Partie 1) Qu’est ce qu’une valeur? Pouvons nous les choisir?


Le dictionnaire Larousse nous donne la définition suivante des valeurs : « Ce qui est posé comme vrai, beau, bien, d'un point de vue personnel ou selon les critères d'une société et qui est donné comme un idéal à atteindre, comme quelque chose à défendre.»


Les valeurs sont notre constitution, notre système de lois (au niveau personnel et sociétal) et conditionnent notre vivre ensemble. Elles sont donc aussi inévitablement potentiellement sources de difficultés et différends.


Thomas Gordon a donné une définition des Collisions de valeurs qui éclaire : il y a conflit de valeur quand le comportement de l’autre qui me pose problème n’a pas de conséquences tangibles et concrètes pour moi.


Par exemple, la façon dont mon enfant range sa chambre n’a pas de conséquences tangibles pour moi. Cela m’exaspère – peut-être – donc cela génère un ressenti potentiellement fort, mais cela n’a pas de conséquences concrètes indiscutables pour moi.


Ce point est crucial car il explique en quoi monter au créneau, s’affirmer à propos de ses valeurs, est plus délicat. L’enfant est en droit de se dire « mais en quoi cela lui pose-t-il un problème la façon dont ma chambre est rangée, c’est MA chambre ! ».

Il en est de même pour la façon dont il/elle mange, se tient à table, s’habille, dont il/elle parle, ses fréquentations, ses gouts, ses opinions politiques etc..


Quand nous ne sommes pas dans un conflit de valeurs, mais dans un conflit de solutions - de besoins – alors c’est plus facile car le comportement de l’autre a une conséquence pour moi. Je suis plus légitime, plus audible par l’autre. Si mon enfant n’a pas rangé la cuisine après son gouter, la conséquence pour moi est claire : table sale, miettes, temps perdu. Si je m’affirme de façon juste (cf articles sur le Message Je), mon enfant ne pourra que constater ma légitimité sur le sujet.


Ce que Thomas Gordon nous a clairement dit à ce propos est: ce n’est pas parce qu’il est plus délicat de monter au créneau pour défendre ses valeurs qu’il ne faut pas le faire. Mais il faut savoir que cela pourra présenter un risque pour la relation. Il s’agira donc de savoir faire le tri entre valeurs trimballées dans notre sac à dos dont nous n’avons plus besoin et valeurs qui nous tiennent particulièrement à cœur.


A chacun ses valeurs – personne n’est là pour le discuter – mais il est intéressant d’ouvrir les yeux et de se poser les questions suivantes :

Combien parmi les valeurs qui m’animent en ai-je vraiment choisies ?

Combien d’entre elles sont héritées et n’ont pas été revisitées ?

Combien en ai-je adoptées en opposition – en réaction ?

.. et finalement quelles sont celles que je souhaite vraiment garder – pour lesquelles je veux monter au créneau ?


Car parfois certaines de ces valeurs compliquent notre relation à nos enfants et aux autres. Alors là cela vaut vraiment le coup de se poser ces questions : quelle est cette valeur qui me pose problème ? D’où me vient-elle ? En quoi est-elle si importante pour moi ?


Il ne s’agit pas de lâcher nos valeurs, mais d’en changer peut-être la hiérarchie.

Nous nous offrons alors un luxe merveilleux : ouvrir les yeux et se mettre dans une posture de choix.


Je me souviens d’une maman qui – à l’occasion d’une série d’ateliers est revenue bouleversée. Cela faisait des années que la valeur propreté/rangement étant si importante pour elle, elle ne sortait pas de la maison le week-end – et empêchait ses enfants et son conjoint de sortir – tant que leur maison n’était pas parfaitement propre et rangée. A un tel point que parfois, ils ne sortaient pas. L’ atelier lui a donné l’occasion de se poser des questions et de revisiter sa valeur. Elle s’est rendu compte des conséquences pour la famille de la lecture particulière qu’elle avait de sa valeur. Elle a décidé alors – non pas de la lâcher (cela aurait été impossible pour elle) mais de la bouger dans la hiérarchie. L’harmonie, le jeux, la joie des temps partagés dans la famille sont passés devant. Cela ne voulait pas dire qu’ils ne rangeaient plus – mais que cela ne passait plus avant tout le reste. Et quelle joie cela a été pour elle de se rendre compte de ce que cela a généré comme belles conséquences pour les relations dans la famille.


Donc nous avons le choix – encore faut-il prendre le temps de se poser les bonnes questions.


Choisir ses valeurs les yeux ouverts et se poser la question de leur hiérarchie est une clé cruciale si nous souhaitons pouvoir porter haut leur étendard avec puissance.

Si nous ne prenons pas ce temps de recul, du choix, de la réflexion – comment pourrons nous transmettre nos valeurs, celles qui sont vraiment importante pour nous, à nos enfants ?


Nous pouvons généraliser cela au niveau de la société. Si les valeurs qui la fondent ne sont plus portées haut, défendues en toute instance, démontrées, nous laissons la place à d’autres pour pousser un modèle et des valeurs qui profitent alors du vide laissé.

Chacun d’entre nous pouvons contribuer à combler ce vide.


Nathalie Reinhardt

Présidente Association Les Ateliers Gordon

Dans l’article suivant, nous explorerons les nombreux moyens que nous avons pour transmettre nos valeurs à ceux qui nous sont chers, et aussi aux autres !

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